Mayotte
Mayotte
est située à l’extrémité nord du canal du Mozambique, entre le continent
africain et Madagascar. Et elle porte bien son surnom, « l’île au lagon » :
seulement 374 km² (la Martinique est trois fois plus grande) et un des plus
beaux lagons du monde. L’un des plus grands aussi : 1 500 km², avec une double
barrière comme il en existe moins de dix au monde !L’archipel
se compose de deux îles majeures, de formation volcanique ancienne : Grande-Terre
(356 km²) et Petite-Terre (18 km²). Elles sont
éloignées d’à peine 2 km, la liaison s’effectue par barge.
Petite-Terre
présente un relief peu escarpé. La montagne de la Vigie culmine à 203 m.
Derrière, le tour du cratère de l’ancien volcan Dziani se fait en moins de
trois quarts d’heure. Le reste de l’île, qui accueille notamment l’aéroport,
est plat et donc idéal pour la pratique du vélo.
En face,
deux monts dominent Grande-Terre : le Choungui, au sommet
arrondi (300 m) et le Bénara (660 m). Le relief est assez
escarpé, les routes serpentent autour. Il faut plus d’une heure pour descendre
de Mamoudzou dans le Sud, aucune pointe de vitesse possible. Attention aux
virages serrés !
Les
plages de sable vraiment fin sont plutôt rares sur l’île. Il faut aller sur les
îlots de sable blanc (dispersés un peu partout dans le lagon) pour les photos
paradisiaques. Mayotte offre toutefois de magnifiques plages au Sud et au Nord.
À l’embouchure des rivières, les mangroves ne sont pas toujours en très bonne
santé. Elles sont souvent prises pour des décharges publiques…
Le climat
Le climat de Mayotte est de type "tropical humide" (moyenne
annuelle de 25,6 °C.) avec deux saisons :
- une saison chaude ou saison des pluies, de novembre à avril, pendant laquelle la mousson venant du nord arrose l’île. Les températures sont élevées (27 à 30°) et le taux d’humidité très important. 80 % des précipitations surviennent pendant cette période. C’est également la saison des cyclones et des dépressions tropicales, même si Mayotte est peu exposée au risque cyclonique.
- une saison sèche, de mai à octobre, pendant l’hiver austral. Les alizés venant du sud-est rafraîchissent l’atmosphère (20 à 25°), le taux d’humidité est moins important, et la pluie se raréfie.
La population
La population mahoraise est issue d’un métissage entre les populations
d’origine bantoue et les différentes vagues d’immigration, principalement
malgache. Parmi les minorités présentes sur l’île, la communauté indienne
occupe une place importante. En 35 ans, la population de Mayotte a été multipliée par 5, pour atteindre
186 452 habitants (recensement au 31 juillet 2007). La densité moyenne sur
l’archipel s’élève à 511 habitants au km² contre 112 pour la France
métropolitaine. Cette population est de plus en plus concentrée autour d’un
pôle urbain : Mamoudzou, chef lieu de l’île, absorbe plus de 53 000
habitants.
Depuis les années 1950, la croissance démographique de Mayotte a été portée
par une natalité très élevée, et par une immigration provenant pour l’essentiel
des îles voisines. Même si cette croissance reste soutenue, un ralentissement
est constaté depuis 1997, s’expliquant par la baisse du taux de fécondité des
femmes. Au recensement de 2002, près de 53 % de la population avait moins
de 20 ans (56 % en 1997), pourcentage le plus élevé de tous les
territoires français.
Mayotte connaît une forte immigration clandestine en provenance
principalement des Comores et de l’île d’Anjouan (la plus proche, à 115 kms).
Le gouvernement a renforcé son dispositif de lutte contre l’immigration
clandestine (radars de surveillance). 13 329 reconduites d’étrangers ont ainsi
été mises en œuvre en 2008. En parallèle, une coopération régionale renforcée
avec les Comores est en cours afin de constituer des dispositifs de
développement solidaire en matière agricole, sanitaire, judiciaire et
d’enseignement primaire. L’ensemble visant à une gestion concertée des flux
migratoires.
En savoir plus :
Site de l’Insee Mayotte
www.insee.fr/Mayotte
www.insee.fr/Mayotte
La
Martinique
La Martinique est l’un des cinq départements d’Outre-Mer, créés par la loi
du 19 mars 1946. La loi du 2 mars 1982 érigeant la région en collectivité
territoriale de plein exercice a fait de la Martinique une des vingt-six
régions françaises.
Le département est découpé en quatre arrondissements (Fort-de-France,
Trinité, Le Marin et Saint-Pierre), subdivisés en 45 cantons et 34 communes.
Tous les textes législatifs nationaux y sont applicables mais peuvent faire
l’objet de mesures d’adaptation " nécessitées par leur situation
particulière " (Art. 73 de la Constitution)
En tant que département français, la Martinique fait partie de l’Union
Européenne au sein de laquelle elle constitue une région
ultra-périphérique ; à ce titre elle bénéficie de " mesures spécifiques
" qui adaptent le droit communautaire en tenant compte des
caractéristiques et contraintes particulières de ces régions.
La géographie
Distante de 6.858 km de la métropole, la Martinique est située dans
l’archipel des Petites Antilles. D’une superficie de 1.128 km², c’est l’un des
plus petits départements français. Le
relief de la Martinique est caractérisé par sa diversité :
- Il est constitué d’un massif montagneux au Nord, dominé par les pitons du Carbet (1207m) et la Montagne Pelée (1397m). Cette dernière est un volcan toujours en activité, qui figure parmi les volcans les plus surveillés au monde.
- Dans le reste de l’île, une succession de reliefs moyens, les mornes, peuvent atteindre jusqu’à 505m d’altitude (Montagne du Vauclin).
- Une seule plaine se dégage de cet ensemble accidenté, celle du Lamentin, au centre, où se trouve l’aéroport international.
Le climat
Le climat, de type tropical, est chaud (26° de température moyenne
annuelle) et humide (hygrométrie de 80 % en mars-avril et 87% en octobre-novembre).
La chaleur due à l’ensoleillement est tempérée par l’influence océanique des
alizés.
On distingue deux saisons :
- la première, le Carême, chaud et sec, s’étend de Décembre à Mai, avec une période de grande sécheresse en février/avril ; l’ensoleillement est alors maximal.
- la seconde, l’Hivernage, plus humide, dure de juin à novembre et se caractérise par un risque cyclonique important.
Les régions montagneuses du nord connaissent un climat plus frais et plus
pluvieux que celui de la côte. En effet, les massifs montagneux élèvent un
obstacle devant l’alizé venu de l’océan Atlantique, provoquant des
précipitations orographiques abondantes. Il tombe par exemple en moyenne 10
mètres d’eau par an sur la Montagne Pelée.
On compte en moyenne 2.800 heures de soleil par an en Martinique.
La population
La population martiniquaise était estimée au 1er janvier 2010 à 402.000
habitants (397.130 habitants en 2007, 380.863 en 1999, 359.600 en 1990 et
328.600 en 1982). Répartie sur 1.128 km², cette population est très dense (356
habitants au km², contre 112 au niveau national).
Les principales villes sont (chiffres de 2007) la capitale administrative
et économique, Fort-de-France (89.794 habitants), Le Lamentin (39.442
habitants), Le Robert (24.068 habitants) et Schoelcher (21.510 habitants). Ces communes forment le principal pôle de peuplement et d’activité de
l’île, les communes de Trinité, du Marin et du François constituant les
principaux pôles locaux.
La population de la Martinique est relativement jeune et dynamique, avec
28,3 % de moins de 20 ans, 52,5 % de personnes âgées de 20 à 59 ans
et 19,1 % de plus de 60 ans. L’espérance de vie est élevée. En 1990,
l’espérance de vie des hommes y dépassait celle de la France entière ;
elle lui devient comparable en ce début du XXIème siècle.
la fondation
La première date de l’histoire officielle de la Martinique est l’arrivée de
Christophe Colomb, en 1502, le jour de la Saint-Martin. Appelée Madinina,
« l’île aux fleurs » ou Jouanacaera, « l’île aux iguanes »,
la Martinique devient française en 1635, et est gérée par la Compagnie des
Isles d’Amérique, créée par Richelieu.
Les fondements de la société d’habitation, une première fois sapés par
l’abolition de l’esclavage, proclamée le 22 mai 1848 après la révolte des
esclaves de la région de Saint-Pierre, vont être progressivement remis en cause
pendant le XXème siècle. Celui-ci commence pour la Martinique avec le
traumatisme de l’éruption de la Montagne Pelée, le 8 mai 1902, qui annihile la
ville de Saint-Pierre et 30.000 de ses habitants. La loi du 19 mars 1946
établit la Martinique comme département d’Outre-Mer.
Une histoire tragique...un volcan encore vivant
L’éclosion
d’un volcan
Un témoin raconte
A la fin du XIXe siècle, Saint-Pierre,
principale ville de la Martinique abritait une population de près de 26 000
habitants. Après l'éruption du matin du jeudi 8 mai 1902, la ville était
totalement détruite, avec seulement deux survivants. De la baie de Saint-Pierre,
le capitaine Freeman, commandant du Roddam qui venait juste d'arriver dans la
rade (seul navire ayant échappé au désastre, mais non sans de graves dommages),
témoigne :
« Tout à coup retentit une violente détonation qui ébranla la terre et
la mer. Ce fut une formidable explosion de la montagne, qui parut s'entrouvrir
du sommet à la base pour donner passage à une flamme éclatante qui s'éleva dans
l'air, et à une poussée formidable de nuages noirs. Ceux-ci se précipitèrent en
dévalant le long des pentes de la montagne, descendant comme une trombe,
franchissant tous les obstacles, puis, au moment d'atteindre les parties
basses, ils formèrent un éventail et s'élancèrent sur la malheureuse ville
qu'ils plongèrent dans les ténèbres, ils bondirent sur les navires de la rade.
A part cet éclair du premier moment, il n'y eut pas de feu : ce fut simplement
un nuage chargé de cendres et de ponces portées à une très haute température
qui, en une minute et demie, franchit la distance qui sépare le volcan de la
ville, détruisant et brûlant tout sur son passage. A son arrivée à la mer, sa
masse souleva les flots, les petits navires furent culbutés, le Roraima couché
sur le côté, le Roddam à demi submergé, le Grappler coulé (...) . Devant mes yeux, tout le long de la côte, ce n'était
que flamme, l'enfer de Dante cent fois exagéré (...) ».
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