Une histoire particulière : LA FRANCE D’OUTRE-MER
Les territoires de la France d'outre-mer sont répartis dans le monde
entier: Amérique du Sud (Guyane, seul territoire non insulaire), Antilles (Guadeloupe,
Martinique, Saint-Martin et Saint-Barthélemy), Amérique du Nord/océan
Atlantique (Saint-Pierre-et-Miquelon), océan Pacifique (Polynésie française,
Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Clipperton), océan Indien (La Réunion,
Mayotte, les Îles Éparses, les Îles Crozet et Saint-Paul-et-Amsterdam), plateau
de Kerguelen (archipel des Kerguelen) et Antarctique (Terre AdélieNote). La France possède dans le monde d’anciennes
colonies, qui sont restées attachées
à la Métropole. Le terme, France
d'outre-mer regroupe, donc, l'ensemble des territoires sous souveraineté
française situés hors du continent européen, et listés à l'article 72-3 de la
Constitution française. Hérités de l’Empire colonial français, plusieurs de ces
territoires sont disputés par d'autres nations. Leur ministre de tutelle est depuis le 2 avril 2014 la Guadeloupéenne
George Pau-Langevin. Hérités de l’Empire colonial français, plusieurs de ces
territoires sont disputés par d'autres nations. En mars 2009, le Sénat a choisi
d'utiliser le terme « outre-mer » comme un substantif pluriel pour désigner
l'ensemble des zones géographiques de la France hors métropole, DOM, COM et
Nouvelle-Calédonie incluses. Le Parlement a ainsi adopté, en mai 2009, une «
loi pour le développement économique des outre-mer »
L'acronyme
DOM-TOM (départements d'outre-mer - territoires d'outre-mer) était jusqu'en
2001 largement utilisé pour synthétiser la variété des statuts juridiques de
ces terres. Depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, cette appellation
ne correspond plus au statut des territoires qu'elle englobe ; elle est donc
progressivement remplacée par DOM-COM ou DROM-COM (Départements et Régions
d'Outre-Mer - Collectivités d'outre-mer), même si chaque collectivité
territoriale utilise sa propre dénomination en interne. Ces territoires
ultramarins avaient une population recensée de 2 685 705 habitants au 1er
janvier 2011.
Pour en
savoir plus, vous pouvez cliquer sur cette vidéo très explicative :
L'acronyme
DOM-TOM (départements d'outre-mer - territoires d'outre-mer) était jusqu'en
2001 largement utilisé pour synthétiser la variété des statuts juridiques de
ces terres. Depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, cette appellation
ne correspond plus au statut des territoires qu'elle englobe ; elle est donc
progressivement remplacée par DOM-COM ou DROM-COM (Départements et Régions
d'Outre-Mer - Collectivités d'outre-mer), même si chaque collectivité
territoriale utilise sa propre dénomination en interne. Ces territoires
ultramarins avaient une population recensée de 2 685 705 habitants au 1er
janvier 2011.
Les départements et les régions d’outre-mer (Guadalupe, Guyane, Martinique, Réunion)
Les collectivités d’outre-mer (Mayotte, Polynésie francaise, Saint-barthélemy, Saint-Martn, Saint
Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna).
Restent à l’écart de cette classification les deux territoires suivants,
qui possèdent chacun des particularités: (La Nouvelle-Calédonie et les Terres australes et antartiques francaises
TAAF)
Tout en ressemblant l’ensemble des collectivités ultramarines autour de deux régimes législatifs (identité ou spécialité), le nouveau cadre constitutionel permet une évolution vers des status “sur mesure”.
Tout en ressemblant l’ensemble des collectivités ultramarines autour de deux régimes législatifs (identité ou spécialité), le nouveau cadre constitutionel permet une évolution vers des status “sur mesure”.
Un cas à part :
Les Terres
australes et antarctiques françaises possèdent chacun des
particularités: (Taaf), collectivité d’Outre-mer créée en 1955, sont
formées par l’archipel de Crozet, l’archipel de Kerguelen, les îles Saint-Paul
et Amsterdam, la terre Adélie au sein du continent antarctique, ainsi que les
îles Éparses depuis 2007 (Europa, Glorieuses, Juan de Nova, Bassas da India et
Tromelin).
Les Taaf n’ont pas d’"habitants" permanents donc ni électeurs, ni
élus, ni assemblée territoriale. En revanche, l’administrateur supérieur rend
compte devant un conseil consultatif composé de parlementaires, de hauts
fonctionnaires et de personnalités qualifiées dont l’avis est obligatoirement
requis en matière fiscale, budgétaire et environnementale. Le territoire des
Taaf ne fait pas partie de l’Union européenne mais y est associé en tant que
PTOM (Pays et territoires d’Outre-mer). La
souveraineté française, qui n'est pas reconnue par certains États, est exercée
de manière conforme au traité. Le traité gèle les revendications territoriales
françaises et l'exercice de la souveraineté exclusive jusqu'en 2041. Depuis le
6 décembre 2011, les Terres Australes et Antarctiques Françaises disposent de
leur propre domaine national de premier niveau.
Les Terres
australes et antarctiques françaises sont toutes situées dans le sud de l'océan
Indien ou, pour la Terre Adélie, dans le secteur de l'océan Austral situé
directement au sud de l'océan Indien. Les îles Éparses sont proches de
Madagascar et toutes les autres îles se trouvent au sud-est de Madagascar et
des Mascareignes, seule la Terre Adélie est à la longitude de l'Australie.
« Même si les terres de la France d’outre Mer sont diverses et
éparpillées, elles partagent des caractéristiques fruits de la géographie et de
l’histoire ».
Des caractéristiques
partagées : l’insularité,
Même si ces territoires sont dispersés un peu partout dans le monde, les
terres d’outre-mer française ont des caractéristiques qui leur ressemblent. . Il est intéressant de
savoir que les territoires d’outre-mer, terres de contrastes, sont mal connus
des Français. Elles, furent avant tout, des territoires coloniaux. En effet,
c’est avec la politique d’extension du territoire, commencée au XVIème siècle, que
la France conquiert ces territoires reculés de la métropole. Ces territoires partagent des caractéristiques de la géographie et de l'histoire.
D’abord, on peut faire référence aux spécificités naturelles, mais il faut noter aussi la trace laissée par la période coloniale. Terres de contrastes, les DOM sont riches de peuples et
de cultures hétérogènes, de paysages grandioses, de trésors de biodiversité et
de réserves naturelles inestimables terrestres et maritimes. Mais ces départements,
exposés aux déferlements climatiques et aux colères telluriques, sont également
vulnérables, avec des économies locales profondément déséquilibrées et
sinistrées par un chômage de masse et des sociétés meurtries par son histoire colonisée
qui, en dépit de leur particulière jeunesse, sont guettées par la désespérance
et la pauvreté. A différence de la France, le niveau de vie des français d'outre-mer reste durablement
inférieur à celui des métropolitains. Il correspond globalement à
la moitié du PIB moyen par habitant dans l'Union européenne.
Les îles de rêves…
L’insularité est le caractère
structurant fondamental des 4 DOM. Elle explique les spécificités physiques,
les fragilités des écosystèmes et les handicaps économiques. En ce qui concerne
les caractéristiques naturelles on peut affirmer
que toutes les entités composant la France d’outre-mer se caractérisent par un grand isolement. Cela
veut dire, l'éloignement de ces terres
par rapport à la métropole. La
Guyane, est intégrée à cette réflexion sur l’insularité dans la mésure où elle
est aussi marquée par des discontinuités sociales et spatiales fortes au sein
de son environnement géographique. En outre,
pour certains territoires, l’insularité se conjugue avec une ample dissémination : la Polynésie française compte ainsi plus d’une centaine d’îles,
composant cinq archipels et dispersées sur 2,5 millions de km2. La distance qui sépare les départements entre eux
constitue un obstacle à l’établissement des synergies, aux regroupements
administratifs, à l’application des politiques. Ces facteurs sont accentués par une faible intégration régionale car la
France d’outre-mer n’entretient que très peu de relations avec les pays voisins. Cela est dû au
héritage du système économique colonial dit "de l’Exclusif", qui
attribuait un monopole commercial à la métropole, ainsi cette dernière reste le
premier partenaire commercial, surtout dans les DOM. L’insularité,
c’est la rupture, l’isolement, une discontinuité géographique très importante
qui est porteuse de coûts supplémentaires pour ces îles. Plus de 9000
kilomètres entre Paris et la Réunion ; 7 heures pour se rendre en avion à
Fort de France (La Martinique) ; 13 heures pour Saint Dénis (La Réunion)
La dureté des phénomènes
naturels :
Une autre particularité
importante est liée aux climats difficiles et aux risques naturels importants
parce que la plupart des terres
ultramarines sont situées dans des zones tropicales ou équatoriales (Caraïbes,
Amérique du Sud, Océan Indien, Polynésie…) ; les autres relevant de climats
froids rigoureux (Saint-Pierre-et-Miquelon, TAAF). La France d’outre-mer est davantage
exposée que la métropole à des risques naturels, cycloniques, sismiques ou
volcaniques. L’instabilité des équilibres naturels manifeste la précarité des
fondements géographiques de la vie insulaire par la variété et la fréquence des
phénomènes destructeurs vécus ou potentiels. Des exemples de catastrophes
majeures témoignent de la réalité de ce risque : une éruption de la Montagne
Pelée (Martinique) le 8 mai 1902 avait fait 28 000 morts ; un ouragan sur la
Guadeloupe le 12 septembre 1928 avait fait 1 200 morts. La beauté des paysages
ventés par des agences de voyages se combine avec la violence des phénomènes
naturels.
La deuxième zone économique exclusive du monde
Les terres françaises d’outre-mer confèrent aussi à la France un immense
domaine maritime. Les zones économiques exclusives (ZEE) françaises couvrent
ainsi plus de 10 millions de km2 dans l’Océan Atlantique, l’Océan Indien et
l’Océan Pacifique. La France se situe ainsi au deuxième rang mondial après les
Etats-Unis. Le droit de exploration et d’exploitation des ressources
naturelles de ZEE (biologiques ou non,
du fond de la mer, de son sous.sol et des eaux suriacentes) en fait une source
de richesse
La deuxième
zone économique exclusive du monde… et la République a des droits souverains en
ce qui concerne l'exploration et l'exploitation des ressources naturelles,
biologiques ou non biologiques, du fond de la mer, de son sous-sol et des eaux
subjacentes.
Les belles plages et le climat chaud favorisent le développement du tourisme
(activités de vacances) qui crée des emplois (du travail pour
les habitants). La plupart des emplois proviennent des services publics
(école, gendarmerie, hôpitaux, administrations), financés par la Métropole. Sinon, beaucoup de personnes sont
employées dans le domaine du tourisme (hôtels, etc.).
Des
économies assistées.
La persistance de ces déséquilibres économiques a un effet direct sur
les conditions de vie des populations des outre-mer. Par rapport aux caractéristiques historiques on doit parler de la situation économique des outre-mer marquée par
l'héritage colonial. La situation actuelle de l’économie ultramarine est le
résultat d'une exploitation coloniale orientée vers la métropole. Une telle
extraversion a empêché l'apparition de processus locaux d'entraînement
financier, commercial et social. Au fondement d'une économie dépendante, il y
avait le principe de l'Exclusif ou Pacte colonial, consistant à interdire aux
colonies toute relation commerciale avec l'étranger, et laissant à la métropole
le monopole. La situation de dépendance ne cesse pas d’augmenter, car la mise
aux normes métropolitaines des niveaux de consommation passe par l’importation
de biens et des services que les ultramarins ne produisent pas. Par ailleurs,
il était interdit aux colonies de développer des activités susceptibles de
concurrencer celles de métropole. Le risque majeur réside dans la persistance
de la dépendance financière qui débouche dans l’assistanat, sans entraîner un
réel développement. L'abolition du Pacte
colonial par Napoléon III supprime la protection des denrées coloniales en
métropole, mais l'outre-mer reste une chasse gardée du capitalisme national. En
outre, on ne peut pas oublier le lourd
passé de la traite et de l'esclavage dans les colonies françaises, ce
dernier ayant été aboli par le décret du 27 avril 1848. 153 ans plus tard, le
Parlement français a voté à l'unanimité une loi reconnaissant la traite et
l'esclavage comme crime contre l'humanité.
Une situation de dépendance économique:
Ces désavantages géographiques ou climatiques génèrent des coûts
d’exploitation très lourds et une compétitivité faible. C’est pourquoi la
stratégie économique à l’égard de ces collectivités a longtemps été fondée sur
la seule compensation des handicaps liés à la distance et à l’insularité. Malgré
la distance, la majorité des échanges commerciaux des collectivités
territoriales d’outre-mer se fait aujourd’hui encore avec la métropole:
celle-ci représente 60% des échanges
extérieurs des départements d’outre-mer. Le niveau de vie y demeure globalement
inférieur à celui de la métropole. Le niveau de chômage reste très élevé.
Cette
situation s’explique en partie par le décalage entre une croissance économique
forte et une évolution démographique plus rapide encore. Dans ces conditions,
la dégradation du pouvoir d’achat est, pour les populations des outre-mer, un
sujet particulièrement sensible. Celles-ci touchent de revenus plus bas et
supportent des prix plus élevés qu’en métropole.
L’urbanisation
croissante est un autre point commun
parmi les terres ultramarines. On parle d’une croissance étonnante, passant en
un siècle de moins de 600 000 personnes à plus de 2,4 millions aujourd'hui. Ce
recul s’explique à la fois par un solde naturel plus faible, en raison d’une
transition démographique plus avancée, et par de nombreux départs des DOM vers
la métropole dans les années 1960 et 1970. L’explosion urbaine s’est surtout
focalisée sur la ville principale au détriment à la fois des villes secondaires
en valeurs relatives et des zones rurales en valeurs absolues, quelquefois.
Après la Seconde Guerre mondiale, un vaste mouvement migratoire s’est
développé depuis les DOM vers la métropole. Ainsi, 357 000 personnes nées
outre-mer résidaient en métropole en mars 1999. C’est notamment le manque de
débouchés professionnels qui avait conduit de nombreux jeunes Guadeloupéens,
Martiniquais, Réunionnais et Guyanais à s’installer en métropole, aidés par une
société d’Etat, le BUMIDOM (Bureau pour le développement des migrations intéressant
les départements d'outre-mer), devenu Agence nationale pour l'insertion et la
promotion des travailleurs d'outre-mer (ANT).
Bibliographie
http://www.outre-mer.gouv.fr/?-polynesie-francaise-.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Minist%C3%A8re_de_l'Outre-Mer
http://fr.wikipedia.org/wiki/Minist%C3%A8re_de_l'Outre-Mer
maia, lorsque tu parle du nouveau statut tu devrais mentionner le cas de la nouvelle caledonie qui reste hors le statut modifié lors de la reforme constitutionelle de 2003. Fais attention a la typographie: dans cet article il y a de changements infondés, par rapport a la famille typographique mais aussi par rapport a la couleur!!
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