samedi 13 juin 2015

Un peu d'histoire: Le Ministère de l'Outre-mer



L’apparition de l’actuelle administration centrale remonte à 1959. Richelieu est à l’origine de la création d’un embryon d’administration chargé du domaine ultra-marin. Il prend le nom de Bureau des Colonies à partir de 1710. Sa particularité : être rattaché au secrétariat d’État à la Marine, l’expansion devant beaucoup aux marins de la " Royale ".  
Le ministère des Colonies n'apparaît pleinement et de manière autonome qu'à partir de 1894. Le but est de centraliser la gestion des colonies françaises. Il s'installe en 1910 dans l’hôtel de Montmorin, au n°27 de la rue Oudinot dans le 7e arrondissement à Paris, bâtiment qui sert encore aujourd'hui de siège au ministère (ou actuellement au secrétariat d'État) chargé de l'Outre-mer. Par métonymie, on le désigne d'ailleurs souvent par « hôtel Montmorin », « rue Oudinot » ou tout simplement « Oudinot ». Albert Lebrun y a été ministre des colonies trois ans, sous les gouvernements Caillaux, Poincaré et Doumergue, dans les années 1911-1914 avec le célèbre Joost van Vollenhoven comme chef de cabinet (on dirait aujourd'hui directeur de cabinet).
Au lendemain de la Libération, le Gouvernement provisoire de la République française souhaite changer de dénomination pour éviter la notion de suprématie de la métropole qu'implique le terme de « colonie » et crée un ministère de la France d'Outre-mer. la Martinique, la Guadeloupe, la Guyaneet La Réunion sont départementalisées en 1946 et relèvent alors du ministère de l'Intérieur. La décolonisation restreint alors de plus en plus le pouvoir du ministère car les relations avec les pays nouvellement indépendants sont confiées au ministère de la Coopération.

En 1959, le ministère prend la dénomination de ministère du Sahara et des Départements et Territoires d'Outre-mer. Il réintègre alors l'administration des DOM et prend en charge les départements d'Algérie. Les indépendances successives en 1960 des anciennes colonies africaines et la fin de la guerre d'Algérie en 1962 bouleversent l'organisation de ce ministère qui est rebaptisé « des Départements et Territoires d'outre-mer ».

Le ministère va évoluer devenant successivement :
  • ministère délégué auprès du Premier ministre dans leGouvernement Michel Debré de 1959 à 1960, puis de nouveau dans le Gouvernement Jacques Chaban-Delmas de 1969 à 1971, dans l'éphémère premier gouvernement Rocard en 1988 et dans le 2e gouvernement Juppé de 1995à 1997,
  • ministère à part entière confié à un ministre d'État à la fin du gouvernement Michel Debré puis dans les quatre premiers gouvernements de Georges Pompidou de 1960 à1968 et enfin à la fin du gouvernement Jacques Chaban-Delmas de 1971 à 1972,
  • ministère à part entière dans le quatrième gouvernement Pompidou en 1968, dans le 2e gouvernement Messmer de1973 à 1974. Puis plus tard dans le 2e gouvernement Chirac de 1986 à 1988 (le ministre, Bernard Pons, est alors secondé d'un secrétaire d'État aux problèmes du Pacifique sud), dans le 2egouvernement Rocard et ceux successifs d'Édith Cresson, de Pierre Bérégovoy, d'Édouard Balladur et dans le premier d'Alain Juppé de 1988 à 1995, et enfin dans tous les gouvernements du quinquennat de Jacques Chirac de 2002 à 2007, à savoir les trois de Jean-Pierre Raffarin et dans celui de Dominique de Villepin,
  • ministère à part entière, mais auprès du ministère de l'Intérieur, dans le 2e gouvernement de François Fillon depuis le 6 novembre 2009
  • secrétariat d'État auprès du Premier ministre dans le gouvernement Maurice Couve de Murville(1968-1969), dans le premier de Pierre Messmer (1972-1973) et dans le troisième et dernier gouvernement formé par ce dernier (1974),
  • secrétariat d'État autonome aux DOM-TOM dans le premier gouvernement de Jacques Chirac de1974 à 1976,
  • secrétariat d'État auprès du ministère de l'Intérieur dans les gouvernements Barre, les gouvernements Mauroy, le gouvernement Fabius (avec en plus alors un ministre chargé de la Nouvelle-Calédonie, Edgard Pisani, de 1984 à 1985) de 1976 à 1986, celui de Lionel Jospin de1997 à 2002 et enfin dans les gouvernements Fillon de 2007 au 5 novembre 2009
  • La ministre actuelle des Outre-mer est George PAU-LANGEVIN. 



Bibliographie


http://www.interieur.gouv.fr/Le-ministere/Collectivites-territoriales
http://www.la1ere.fr/2013/07/17/la-petite-histoire-du-mot-outre-mer-48457.html

La Guadeloupe et La Réunion; et le Créole



La Guadeloupe: dépendance ou assistanat?

Par son histoire, la Guadeloupe est une terre de métissage. Elle est une société multiculturelle, des niveaux de vie et de formation très inégaux. L’économie de la Guadeloupe –comme celle du reste de l’outre-mer- est tournée vers la France. Même si La Guadeloupe exporte sa production de bananes, de sucre, de rhum et de melons vers le marché français, l’exportation est sans commune mesure avec les importations, parfois freinées par les hauts coûts de transport et par l’éloignement.   La production ne permet pas de répondre aux besoins de la population, alors l’île doit importer divers produits (alimentaires, industriels et énergétiques). C’est à cause de ce type de problèmes que l’Europe doit assister les terres d’outre-mer. Pour certaines la façon de sortir de cette assistance serait en profitant au maximum tous les ressources que l’île et l’espace caribéen offrent et qui ne sont pas utilisés.

  La Réunion, île métissé » les difficultés en matière d’économie surtout, sont bien présentes à la Réunion, où l’on peut comprendre comment les conflits sociaux se correspondent directement aux conflits économiques. Le phénomène de l’immigration en masse qui a lieu á la Réunion pendant ces dernières décennies, a comme conséquence une île minée par le chômage, et pleine de tensions entre les habitants, car la compétitivité est extrêmement injuste et place un métropolitain toujours sur un niveau plus élevé qu’un réunionnais.  Pendant les dernières décennies, des populations d'origine différentes sont venues peupler la Réunion. Ces populations vivent apparemment en harmonie. Mais à l'arrivée en masse de métropolitains et d'habitants de la Mayotte ont ravivé de tensionssur un espace insulaire miné par le chomage. Autre tension: celle entre les Réunionnais et métropolitains (Zoreys). Cette situation rémonte quand la Réunion devient un département Français.  La population de La Réunion est composée de populations issues de Madagascar, de l’est de l’Afrique continentale (les Cafres), de l'ouest et du sud-est de l’Inde, le Gujarat (les Zarabes) et le Tamil Nadu (les Malbars) ainsi que du sud de la Chine notamment de Guangzhou (Canton) et bien sûr d’Europe, toutes arrivées dans l’île au cours des différentes phases de la colonisation et du développement de l’île. Aujourd'hui, la population de l'île est particulièrement métissée. 
 Il faut dire que les métropolitains viennent de la métropole pour travailler comme fonctionnaires, car il est rare que ce type de travail soit attribué aux originaires de l’île. Les réunionnais ne peuvent que se sentir envahisses dans leur espace publique.  Les fonctionnaires sont recrutés en métropole. Les recruteurs préfèrent encore, à compétences et diplômes égaux, un métropolitain à un Réunionnais.
Cependant, les travaux pour la tolérance, le respect et l’égalité d’opportunités sont aussi mis en œuvre chaque jour, car la Réunion en tant que telle fait référence justement à un lieu de rencontre des populations d’origine différente.  



L’apprentissage des langues : le créole et le français


Les créoles ont apparus entre le XVII siècle et le XVIII siècle,  pendant la colonisation. Ces langues naissent de la nécéssité de se comprendre entre différents groupes de populations n’ayant pas de langue commune puisque le maîtres  blancs ne parlaient que le francais et les esclaves noirs ne pratiquaient que leurs langues africaines. En revanche, la créolisation ne résulte pas d’un mélange de langues, mais à la fois d’un apprentissage non guidé du francais et de l’évolution historique de ces langues.Les insulaires ont le créole comme langue maternelle, mais ils sont obligés à apprendre par moyen de la langue française, laquelle a un statut de langue officielle. D’après Robert Chaudenson il faut créer une didactique adapté à l’enseignement du français en créolophonie, en utilisant les éléments que le créole et le français ont en commun.  Si les autorités ne font pas l’effort d’enseigner le français on risque d’avoir des problèmes d’exclusion et d’être moins performance lors du marché économique et académique. De cette façon on fait devenir conscient aux créolophones de l’importance de la langue française comme langue originaire de leur propre langue, tout en valorisant leur langue maternelle et en créant des liens de fraternité et autonomie pour valoriser la culture propre et donner une identité singulière.